Situation
Situé au nord de l'Oise, dans la vallée de la Noye et sur la Route Départementale 1001 entre Beauvais et Amiens, Esquennoy se trouve à une distance d'environ 110 km de Paris. Le village comprend un hameau, Saint-Sauveur.
En 2004, la Route Nationale 1 (devenue depuis RD 1001) qui traverse le village s'est affaissée, empêchant toute circulation durant plusieurs mois. C'est alors qu'on redécouvrit un vaste réseau de galeries ayant servi de carrière de pierre durant plusieurs siècles.
Population
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Esquennoy depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1881 avec 1 252 habitants.
Actuellement, la population est d'environ 750 habitants.
En 2005, le taux de chômage était estimé à environ 19% de la population et le revenu moyen par ménage à 14600 €/an.
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre : le chœur et le clocher-tour ont été reconstruits vers 1540. Quelques rares éléments de la nef sont antérieurs à cette époque (mur sud), le reste de la nef date de 1834. Le mobilier comprend dans le chœur des statues classées Monument Historiques, un retable inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. A l'entrée de l'église, les fonts baptismaux sont également classés Monuments Historiques.
Des différentes granges de la Commanderie, il n'en subsiste plus qu'une seule qui vient d'être restaurée.
L'ancien presbytère date du XVIIème siècle et faisait autrefois également partie du domaine de la Commanderie
Le château de Saint Sauveur, du XVIIIème siècle, agrandi au XIXème siècle est situé au hameau du même nom. Il est agrémenté d'une chapelle consacrée en 1841.
Histoire
Le site d’Esquennoy semble avoir été habité dès la période gallo-romaine : quelques sites ont pu être repérés par reconnaissance aérienne. On sait peu de choses de ce lointain passé. Les premiers documents écrits concernant le village datent du Bas Moyen-Age et concernent diverses donations faites aux templiers notamment par Catherine comtesse de Blois et de Clermont au XIIIème siècle.
Dès lors, le développement humain et économique se fera sous la double tutelle du pouvoir seigneurial détenu par les Templiers puis par les Hospitaliers (après la dissolution de l’ordre du Temple sous Philippe le Bel) et du pouvoir ecclésiastique détenu par l’abbaye de Breteuil. La vie du village sera rythmée jusqu’à la Révolution de 1789 par les soubresauts de l’histoire régionale : guerre de cent ans, peste noire, raids de Charles le Téméraire, guerres de Religion,…
La Révolution Française va marquer la vie de notre commune par le départ forcé des Hospitaliers et la vente de tous leurs biens comme Biens Nationaux (nombreux documents aux Archives Départementales de l’Oise).
Du fait des nombreuses innovations apportées par la révolution industrielle au XIXème siècle, les nombreux métiers à tisser abrités chez les habitants pour s’occuper l’hiver vont être modernisés et regroupés désormais dans de véritables usines de tissage. Esquennoy exportera même pendant un temps des pièces de tissu à Lyon, alors capitale mondiale de la soie.
La plus importante usine de tissage au sud du village sera ensuite vendue au début du XXème siècle à la Société Industrielle d’Articles d’Eclairage (SIAE) qui fabriquera des lampes à pétrole ainsi que des articles de cuivrerie artistique. Le site est ensuite racheté après les destructions de la seconde guerre mondiale par la société Pigeon qui produira ses fameuses lampes ainsi que des réchauds jusqu’en 1960. L’usine est à nouveau rachetée par Radial pour fabriquer des radiateurs de chauffage central en aluminium. L’activité s’oriente peu à peu vers les appareils de chauffage électrique. Actuellement, la société Airelec, du groupe Muller poursuit cette activité tout en modernisant sans cesse et l’outil de production, et les gammes d’appareils proposés au public.
Pendant ce temps, une autre usine prospérait au milieu du village : l’entreprise Levert et Bousard, spécialisée dans la tôlerie et la mécano soudure, sous-traitant pour d’importantes sociétés (Manitou, Poclain,…) exportant même des éléments pour centrales nucléaires au Japon. L'entreprise ERISAP y perpétue une activité de tôlerie en fabriquant des structures métalliques.